Le mode d'emploi

Publié le par Cyril De Montessieu

Au début, je suis pourtant super content, je suis prêt à plein de choses dans ma tête quand je décide de rencontrer quelqu’un. On se voit on se parle, on fait des choses pour se découvrir (magasins, cinéma, bars…), et tout à coup, plus rien ne se passe comme « prévu »…

 

 

Avant quand je rencontrais les gens je ne me posais pas de questions ; mais aujourd’hui, c’est comme si au fond de moi, il fallait que je m’en pose là où il ne faudrait pas.

 

J’imagine toujours que celui qui sera face à moi se trouvera sur le même rythme que moi, la même envie ou les  mêmes pulsions au même moment… Mais depuis quelques temps, voici que je me trompe rondement.

 

 

Je crois avoir perdu le mode d’emploi de la « drague », celle où après une soirée ensemble, le feeling passait tellement bien que soit on décidait de s’embrasser ou bien l’on était enjoués de vite se fixer rendez-vous pour se revoir le lendemain ou le surlendemain.

 

 

Que se passe-t-il ou plutôt que s’est-il passé entre l’avant et le maintenant ?

 

Pourtant ma volonté de m’investir est grandissante, je souhaite plus que jamais trouvé le bon…. Mais rien !!!

 

Lorsque je veux embrasser, je ne sais plus reconnaître les signes chez l’autre qui me permettent ou non de le faire sans l’offusquer. Il suffit que celui que j’ai en face soit timide ou gauche et nous voici dans un cul de sac.

 

 

J’ai le sentiment que depuis ces quelques rencontres, je perds mon sens de l’analyse ou plutôt de l’observation. Je ne sais plus comment on fait pour draguer et/ou charmer.

 

Comme si toutes les rencontres boiteuses que j’avais eu, m’avaient pollué mes capacités à être comme avant, naturel et sans me poser de questions existentielles ou inutiles.

 

 

Mais aujourd’hui, comme je suis quelqu’un qui se pose énormément de questions, me voici en train de tout interpréter, quitte à me faire venir le bourdon ou me gâcher le reste de la soirée.

 

Plus le  temps passe, plus ça me fait peur finalement. Je vais finir comme une vieille pédale aigrie qui se sera tellement posé de question, qu’elle ne saura plus qu’elle couleur choisir pour les fleurs de son cercueil.

 

 

Mais je prends ce problème comme si la faute venait de moi…. Mais peut-être ne suis-je jamais tombé sur celui qui me fallait ; celui qui me ferait ce que je suis capable de faire pour lui… Simplement dire : « Hey, tu sais, je suis bien là avec toi, ça me fait plaisir de t’avoir rencontré aujourd’hui » ; ce qui ouvrirait un climat rassurant et suffisamment parlant pour moi comme pour lui. Mais sait-on encore dire ces choses pourtant si simples de nos jours dans le monde gay ?

Publié dans Toutes les chroniques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article